Andriamihaja Guénolé

6 pages Facebook qu’un malgache n’aimera (peut-être) jamais

 

Ces derniers temps, mon profil Facebook – sachez que j’ai terminé les 65 stades – est devenu une station-service de distribution de conneries ouvert 24h/24 et 7j/7. Et pourquoi ? La faute aux pages, aux groupes et amis  Facebook malgaches qui combinés ensemble feraient le même effet que le gaz hilarant. Mais que cherchent réellement  les malgaches sur les réseaux sociaux ? Je dirais : des amis, des infos, du « business »et surtout du rire et que sais-je encore ! De toute façon, le LOL est le propre de l’homme comme on dit. Et il commence sérieusement à y avoir de nombreux  pages made in Madagascar qui marchent très bien.

 

 

MAIS, je doute que lancer des communautés ou fan pages aux noms bizarres suivantes soit une campagne de communication gagnée d’avance.

 

« Je suis fada de la Jirama » (Clique sur j’aime si tu veux avoir du courant pour ce soir)

La société malgache de l’électricité et des eaux  doit être trop  occupée à régler ses problèmes de délestage pour être au courant de l’existence de Facebook. De toute manière, quels genres de contenus va-t-elle y publier ? Les calendriers hebdomadaires des coupures de courant ?

« Dans le bus, on te traite comme Crésus » Page Officielle (Atambatambaro lé j’aime eh)

Les plus optimistes n’ont pas boudé quand le prix du bus  est passé de 300 à 400 ar. Ils espéraient que la qualité des services augmenterait aussi de 33%.

-Mais Madame, vous voulez quoi à la fin ? Qu’on vous offre une assiette de crudités en attendant le prochain arrêt ?

« Jamais en retard avec Air Madagascar »

No comment.

« Ma banque à moi, c’est BOA ! » (Clique sur j’aime pour gagner quelques places à ta prochaine visite)

Si tu ne comprends pas, c’est que tu n’as jamais été à la BOA de Tuléar surtout en fin de mois. Même les distributeurs automatiques de billets sont capricieux : c’est ouvert 24h/24, mais le DAB, en te voyant trop pressé décide d’être à cours de liquide. Il veut en effet t’apprendre à être moins pressé. La vie est un long fleuve tranquille.

« La transition c’est ma passion » (Si ton index et ton majeur font le signe du V, Clique sur j’aime)

Faisant partie des Grands Manitous du monde publicitaire et de la communication malgache, je pensais que le président actuel (Rajoelina pour ceux qui ne connaissent pas) allait innover. Mais non, il n’y pense pas trop. Résultats : quelques 190 followers sur un compte Twitter semi-fake, une page Facebook avec quelques 1296 « fans » (battue par celle de Ravalomanana avec 12746 , soit 10 fois plus de « fans »). Mais pensons au peuple d’abord, le web après ! Ce ne sont pas les « j’aime » qui vont construire les hôpitaux manara-penitra, ça c’est clair !

Je me trompe peut-être mais tous ces comptes et ces pages que j’ai inventés de toute pièce  auront du mal à percer sur les réseaux sociaux. Mais, puisse les saints des geeks et les dieux du 2.0 les venir en  aide !

PS: Venez sur la page Facebook du blog, vous y serez bien accueilli 😉

 


Quand La Réunion court pour Tuléar

 

C’est pour les vacances que les grands coureurs réunionnais Gibet François et Jean-Louis Prianon ont passé à Tuléar il y a quatre ans. Ils ont été séduits par les plages d’Anakao, ce St Augustin ou encore le Boulevard Lyautey. L’esprit d’athlètes en eux ne leur ont pas laissé quitté la ville juste en tant que simples touristes, ils rentrent à La Réunion avec la folle idée d’organiser un rendez-vous annuel des professionnels et amateurs de courses. 4 mots marquent le début de la grande aventure: Les Foulées de Tuléar.

 

délégation de la Réunion lors de la visite à l'alliance française

 

2011 reste l’année la plus mémorable, plus précisément la date du 12 novembre. C’est à peine croyable de voir plus de 1000 coureurs tout âge confondu, dévaster les alentours ordinairement calmes de l’Hôtel Sud Plazza en front de mer. Gibet François, journaliste et cameraman chez RFO, raconte cela comme si c’était hier, les yeux brillants. Les stars malgaches du 10 000m comme Fabien Randrianarison, Fulgence Rakotoarisoa et Prosper Randriasoalaza étaient là avec des jeunes gens qui vont courir pour la première fois un 2 000m. Une relève assurée.

Pour une première édition, « Les Foulées de Tuléar » on été un franc succès. Cela a motivé de retenter l’exploit en 2012. Cependant, en ces temps de coups durs, les sponsors ont eu quelques difficultés et ont promis des Foulées de Tuléar 2013 impeccables. Mais le comité réunionnais et l’association « Courir pour Tuléar » n’ont pas baissé les bras et ont fait l’impossible pour que l’évènement ait lieu cette année encore.

Parmi une des raisons qui ont poussé le comité à ne pas baisser les bras est la dimension humanitaire et culturelle que revêt le projet. En 2011, des biens matériels ont été offerts à des associations et ONG dont notamment des livres pour la bibliothèque de l’Alliance française de Toliara et des médicaments pour un dispensaire de la ville. « Les Foulées de Tuléar » ne sont pas qu’une course pédestre.

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C’était donc samedi 17 novembre dernier qu’une centaine de jeunes coureurs se sont donné rendez-vous au même endroit. C’était moins ambitieux qu’en 2011 mais l’essentiel était là: des coureurs, de l’ambiance et la fusion entre deux îles sœurs. On a déjà hâte de voir à quoi va ressembler « Les foulées de Tuléar » édition 2013, qui se veut être une référence en terme de course pédestre dans la région de l’Océan Indien. A l’année prochaine 😉 

Toliara Milay



A Tuléar, tous les weekends, c’est Oktoberfest

Chacun ses us et coutumes quand vient le vendredi. Sur le réseau social Twitter, par exemple, ils ont ce qu’on appelle les #FF (Follow Friday). Cela consiste à conseiller ses amis à s’abonner à d’autres amis. Nous n’allons pas parler de « Twittereries ». Mais avant d’aller plus loin, sachez que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé: ça bousille le foie et les reins. On ne le vous dira jamais assez.

Connaissez-vous une des habitudes à Tuléar (Toliara pour les intimes) quand vient le vendredi soir? Non? Nous avons Oktoberfest ici! Oui, aussi inimaginable que cela puisse être, nous avons bien cette fête de la bière d’origine allemande. Mais attention, cela n’a rien de commun avec ce que nous raconte Manon dans un de ses billets de blog. On n’est pas à Munich ici! Loin de là.

 

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Ndao hirevy: « Viens, on va rêver » (traduction mot-à-mot), « Viens, on fait la bringue » (traduction plus appropriée)

L’ « Oktoberfest tuléarois » à quoi cela ressemble?

 

Ce n’est pas seulement qu’en octobre

C’est cette année 2012, si je ne me trompe pas, qu’est née la mode « animation » opérée par une société de brasserie malgache. Durant une « animation », les bières comme Gold ou Castel sont à des prix cassés. En plus un acheté et le deuxième est offert.

Contrairement à l’Oktoberfest (le  vrai), l’ « Oktoberfest tuléarois » se déroule tous les weekends de l’année.

 

Il faut avoir la carte (bleue) de fidélité

Dans la semaine, dès mercredi, la #TeamBeuverieEtFiesta contacte les hautes instances du comité de logistique de l’Oktoberfest pour  savoir où et quand se déroulent les principales « animations » du weekend. (C’est vital d’avoir des relations et des contacts!)

En effet, le comité de logistique, composé des gens de la brasserie, essaient de diversifier les endroits où il organise la braderie de la bière. Et c’est seulement aux clients VIP et audacieux que ledit comité communique heure et lieu du prochain « Oktoberfest ».

 

Plus célèbre que l’iPhone 5

Une fois qu’on vous a donné les coordonnées spatio-temporelles, ne vous comportez pas tel l’unique humain à être dans le secret des dieux! Avec tous ces VIP qui courent la ville, tout n’est pas encore joué :D. Vendredi et/ou samedi à X heures dans le bar X, ne vous attendez pas à être le seul présent! Là, il y a une foule monstre, aussi excitée qu’une groupie de technophiles à la vente de l’iPhone 5.

 

C’est une vente flash

« L’Oktoberfest tuléarois est un business  qui respecte n’importe quelles normes de marketing » dirait le malgache lambda qui n’a pas fait une seule école de marketing. En effet, on a de la bonne musique, des amuses-gueules à prix raisonnables et des cageots de bières somme chaises. C’est un très bon prélude pour finir dans d’autres endroits encore meilleurs! Que rêver de plus?

Cependant, les bonnes choses ne durent jamais comme on dit. Et si l’on ne se pointe pas entre 17 et 18 H au point de rendez-vous, on risque de rentrer sobre et bredouille car 20 « BEX » à 7 dollars ça se vend comme des petits pains!

 

J’ai quelquefois assisté à ces coulées de boissons et finalement je me suis dit qu’ici on n’aime pas seulement que le riz! Et saviez-vous qu’un indien devait travailler durant 50 minutes pour pouvoir se payer une bière tandis qu’un américain n’avait besoin que de 10 minutes pour pouvoir se la couler douce? Je me demande alors, combien de temps faut-il à un malgache pour se payer une pinte de bière?

En attendant quelques éléments de réponses de votre part, je vous souhaite le meilleur des vendredis et passez un bon weekend 😉


Tuléar accueille la 25e Convention Nationale de la JCI Madagascar

 

 

Deux baobabs et un totem à la tuléaroise, c’est ainsi que se présente le logo de la XXVè Convention nationale de la Jeune Chambre Internationale ou la JCI Madagascar.A la dernière Convention nationale qui s’est tenue à Nosy-Be, bien au nord de la Grande Ile, c’est Tuléar qui est sorti grand vainqueur parmi les villes qui ont concouru pour accueillir ce grand rendez-vous des jaycees malagasy.

Ce n’est pas moins de 100 membres venant de toutes les localités de Madagascar, où la JCI existe, qui se donnent rendez-vous du 10 au 13 octobre, dans le Sud malgache, pour ces retrouvailles annuelles incontournables!

La JCI, qu’est-ce que c’est? C’est un réseau mondial de jeunes de 18 à 40 ans qui veulent apporter des changements positifs dans leurs communautés. Aujourd’hui, il y a près d’un quart de millions de membres dans plus de 100 pays à travers le monde entier.A Madagascar, on a environ 200 000 membres qui font bouger les choses dans la Grande Ile de l’Océan Indien. Pour tout connaître sur la JCI, visitez https://jci.cc

Pourquoi une Convention Nationale? Cette rencontre annuelle permet à tous les membres de faire un bilan sur les étapes franchies afin d’envisager les perspectives pour les années à venir. A côté de c’est aussi une occasion pour les membres de suivre des formations pour renforcer leur capacité.

C’est une semaine qui promet d’être très riche en évènement pour tous les jaycees malgaches qui se sont déplacé à Tuléar! Bonne convention à tous 😉

 

 


Tuléar, la colline des rumeurs

 

Tuléar, destination incontournable, capitale du Sud malgache. Ville à proximité du Tropique du Capricorne. Soleil à gogo, plages à gaga, ville de l’ambiance, ville de tout ce qui bouge, là où on ne dort pas. C’est un aperçu des milliers de phrases-type d’accroche qu’un opérateur touristique balance dès qu’il veut vous envoyer faire trempette dans le Sud de la Grande Ile.

C’est bien ! Très bien même ! Mais ce que l’on ne vous dira jamais, et que vous n’allez jamais trouver dans n’importe quel bouquin, c‘est que Tuléar (Toliara pour les intimes), à part qu’elle soit située sur une vaste plaine littorale, est aussi la colline des rumeurs. Bienvenue chez les Radio Babaky, là où les infos à deux balles valent de l’or !

 

Eclipse 2006 - Nkanfoa, Ghana 3

Eclipse ( Source de l’image ICI)

Comme dans toutes les villes dignes de ce nom, une rumeur sert à faire l’objet des débats de la populace avant de la laisser s’évanouir dans la nature après qu’une autre ait vu le jour. Mais ce qui est particulier pour les rumeurs tuléaroises, c’est que leurs auteurs sont si tellement inspirés qu’avec un peu de volonté et un coup de pouce, ils pourront apporter un grand coup d’innovation dans la cinématographie malgache.

 

« Babeo aho raoke ! », Chucky est dans la ville

Un des chapitres de ce que nous pouvons appeler « la trilogie des rumeurs » ressemble plutôt à une blague de mauvais goût entre amis  rentrés bredouille de la discothèque. Cependant l’histoire, il y a quelques années, a créé une grosse panique et a même peut-être eu de fâcheuses conséquences, à l’époque, sur le chiffre d’affaire des bars, des établissements et de toutes ces petites « coopératives » qui travaillent la nuit.

Et comment ? « Babeo aho raoke ! », traduction : « Tu peux me porter sur ton dos ? ». C’est ainsi que le bébé, qui est en fait un monstre, attire votre attention tout en pleurant. « Babeoraoke » ne sort que la nuit et aurait une façon de pleurnicher qui pourrait fondre le cœur d’un ogre à tel point qu’il pourrait construire un orphelinat juste pour la bonne cause. Qui est déjà tombé sur ce fameux gosse ? Personne ! Pourtant, même le tuléarois lambda qui ne sort jamais de sa maison a une version de l’histoire « Babeoraoke » encore plus épicé et palpitant que la version condensée de celle de ces 5 amis du quartier compilé avec un volet de l’histoire épouvantable de la poupée Chucky !

 

Eclipse totale montée de toute pièce

Un autre chapitre qui remonte à 11 ans passé. On est en 2001. Alors qu’un phénomène rare va se passer à Madagascar, de folles rumeurs se sont propagée comme une traînée de poudre dans ma ville de 200 000 habitants. C’est le 21 juin 2001, jour de la fête de la musique, qu’allait avoir lieu une éclipse totale visible dans presque toutes les localités de l’Ile. Le gouvernement en ce temps avait fait le nécessaire notamment dans la distribution de lunettes gratuites pour admirer l’heureux évènement.

La rumeur, du moins son auteur, voulait que ces lunettes soient une mascarade de Didier Ratsiraka, le président en ce temps-là. En effet, il paraît que notre gaillard, déjà célèbre pour sa cécité latente en ce temps-là, avait l’intention de rendre tout Madagascar aveugle lors de l’éclipse et qu’il ne fallait donc surtout pas utiliser les lunettes distribuées qui contiendraient des substances qui ôtent la vue et qu’il fallait se cacher le jour J.

Si c’en était resté là, on pouvait attacher un petit nanomicron de crédibilité à l’information mais le hic c’est que sans honte, d’autres ont rajouté qu’il n’y aurait même pas éclipse, et qu’il y avait déjà X grands avions prévus pour tenir une grande bâche qui allait cacher le soleil. 😀 LOL

Mais peu importe, à cause de ces anonymes lanceurs de rumeurs et leur staff, je ne verrai jamais d’éclipse dans ma vie car à la maison, on ne nous a pas laissé utiliser les lunettes ni traîner dehors ce fameux jour-là. Argh les rumeurs !

 


Les filles de Tuléar n’aiment pas les blogueurs

 

J’ai passé la plus belle semaine de débauche de toute ma vie. C’est à peine si, à côté, le jour où j’ai eu mon bac compte pour quelque chose. Cependant, quand on y pense vraiment, elle n’a pas été si exceptionnelle que ça.

Prendre son pied

Je vais vous dire pourquoi. Jeudi dans l’après-midi, j’ai la gorge sèche. On est en fin septembre et je suis d’accord avec tout le monde: Il fait chaud. Direction dans un endroit où on vend un peu de fraîcheur en bouteilles. Je commence par boire une bouteille de THB, « le labiera » local. La bière en passant dans ma gorge arrivait comme des bâtons d’esquimaux qui tombent à midi dans le désert de Sahara. Mais le problème quand je me désaltère avec de la boisson glacée en pleine canicule, ça ne résout jamais rien, j’en veux toujours un peu plus.

Donc tout est passé si vite, et comme par magie, je me retrouve dans une boîte de la ville. « Tam Tam Café » ça s’appelle. Je ne me souviens plus si c’est l’effet des quelques verres mais je me rappelle avoir pensé que cet endroit était fabuleux. La preuve : un check-in sur Foursquare.

 

 

La musique était à fond, les lumières étaient impeccables c’est-à-dire plein de couleurs, ça tape dans les yeux et ça me fait toujours demander s’il n’y aurait pas un système d’hypnose qui invite gentiment les gens à acheter des bières et autres cochonneries qui bousillent le foie et les reins mais qu’on aime bien. La seule chose qui n’allait pas c’est que c’était presque vide. Je savais que c’était louche d’avoir pu convaincre le type des billets à l’entrée alors que je ne négociais même pas, enfin un peu. De toute façon, on était jeudi, c’était normal s’il n’y avait pas foule.

Cependant, ça posait problème car pas de foule signifiait aussi plus de tripes à avoir et à acquérir pour oser venir sur la piste de danse. Je faisais confiance aux jeux de lumière qui hypnotisent. J’ai commandé une bière, ça ne m’aurait pas trop ruiné tout compte fait. Ça commençait à faire effet, la musique n’était pas mal et les jeux de lumière semblaient vraiment vouloir me dire que ça y est je pouvais aller danser.

En piste, je suivais le rythme tout en me rapprochant des filles que je croisais sur mon passage. Tant pis si je sacrifiais quelques points de réputation. Il n’y avait pas foule, on n’était pas nombreux au beau milieu de la boîte. Je dansais comme le type à son enterrement de vie de garçon mais apparemment on s’en foutait même si je n’étais plus un cœur à prendre, vue la façon avec laquelle elles m’esquivaient quand je devenais un peu plus explicite dans mes déhanchements. Une à une elles se la jouaient pas intéressées. Il y a même une qui m’a balancé en pleine figure : « Tsy mitolo gasy » ce qui signifiait « on ne fricotte pas avec les malgaches ». Blasé, j’aurais voulu lui sortir à quel point je blogue bien, je parle mieux français qu’un réunionnais, je me débrouille pas mal en anglais et que ce soir j’avais un portefeuille pas vide, bref un mec qu’elle aurait eu à elle toute seule toute la nuit et plus si affinités.

Je regardais par terre, j’avais remarqué que j’avais porté mes vieux KITO. C’est sûrement ça qui n’a pas marché car un connaisseur m’a dit qu’à Tuléar les filles regardent des pieds à la tête. Donc moi et mes sandales, nous pouvions prendre nos clics et nos clacs et rentrer tranquillement.

Comment pouvait-on résister à un blogueur pas sobre demandais-je aux jeux de lumières ? C’est sûrement que les filles de Tuléar n’aiment pas les blogueurs. Si seulement elles pouvaient savoir que j’ai 1000 followers sur Twitter. 😉

 


Madagascar, tes tortues sont en voie de disparition !

 

Juin 2010, 300 tortues dans deux grandes valises sont saisies à l’aéroport de Kuala Lumpur en Malaisie. Septembre 2011, une malgache est interceptée avec 93 tortues à soc ( Angonoka) cachée dans des couches pour bébés à l’aéroport de Mahajanga. Mars 2012, 140 tortues radiées sont découvertes parmi les colis d’un taxi-brousse en direction d’Antananarivo : expéditeur anonyme, destinataire fantôme. Ce ne sont que quelques exemples parmi le nombre incalculable de cas de trafics à l’échelle nationale et internationale.

 

Tortue

 

Madagascar tu tues tes tortues !

 

Les raisons du trafic ? Les tortues sont réputées pour être de gentils animaux de compagnie et leur viande serait d’un goût inégalable. Cependant, les tortues de Madagascar sont classées dans l’annexe I de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacés d’extinction (CITES). Donc avoir bébé tortue dans son jardin ou dans son assiette est ILLICTE.

 

Mais si on regarde les chiffres, je me demande si nous sommes conscients de l’imminence de l’extinction de ces reptiles. Pour les tortues à soc du Nord-Ouest de la Grande Ile, connu sous le nom scientifique Astrochelys yniphora, une étude de 2011 montre que la population est passée de 400 à 200. Après 3 ou 4 trafics illicites « réussis », Madagascar n’aura plus de Tortue à soc.
Dans l’ensemble, le trafic est estimé à 60 000 individus par an. Ce chiffre incroyable s’explique par le prix d’un spécimen. Pour la tortue radiée, le prix varie entre 1700$ et peut aller jusqu’à 4 800$.

 

 

Le village des tortues : quand la sensibilisation et l’éducation sont une lueur d’espoir

 

C’est à 25 km au Nord de Tuléar, à Mangily-Ifaty, que se trouve le village des tortues. Ce lieu de 7 hectares a été créé par la SOPTOM, l’Association pour la Sauvegarde de l’environnement (ASE), en partenariat avec la WWF Madagascar, l’ONG Bel Avenir et quelques associations malgaches et françaises. Dans ce parc, on apprend un peu plus sur la vie des deux espèces de tortues endémiques dans le sud malgache : la tortue radiée, sokake ou Astrochelys radiata et la tortue araignée, kapila ou Pyxis arachnoides.

 

« En 15 ans le nombre de tortues recensés dans leurs habitats naturels est passé de 12 à 6 millions. A ce rythme effréné d’exploitation de nos amies les tortues, on estime que dans 15 ans, les sokake ne seront plus que de l’histoire ancienne. » C’est le message que fait passer Hafany, un des guides, aux enfants, aux étudiants et aux touristes qui s’arrêtent pour visiter le Village des Tortues.

 

DSCF0352Hafany le guide

 

La visite dure environ une heure et j’ai trouvé un malin plaisir à envahir le quotidien de ces tortues qui apparemment ne se prennent pas trop la tête ! Elles sont habituées à voir du monde et à être prises en photo par les paparazzis venant des quatre coins du globe. 😀

 

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Une tortue radiée en plein déjeuner

 

Ici, on a rencontré une tortue radiée Mister Francklin Sokaké 😉 en plein déjeuner. En novembre, il va essayer de trouver son âme sœur pour donner des Francklin junior, c’est la période de reproduction. Les tortues radiées n’hibernent jamais.

 

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Une tortue araignée en hibernation

 

Les tortues araignées, quand à elles, sont en pleine période d’hibernation. Elles ne boivent pas, ne mangent rien et préfèrent plutôt s’ « enterrer ». Cela va durer 6 mois.
La particularité de cet endroit est qu’on accueille ici les tortues saisies dans les douanes. On les soigne, on les débarrasse des éventuels parasites qu’elles auraient pu choper au cours de leur trafic et on les lâche dans leur habitat naturel le moment venu. Par exemple, cette année, on lâchera 100 individus dans le Parc National Tsimanampesotse après les avoir mises à l’épreuve pendant 12 mois. Elles pourraient affronter sans difficulté le retour dans le milieu naturel mais c’est le fait de retomber à nouveau dans les filets des braconniers qui est à craindre.
Bref dans un contexte de crise socio-économico-politique qui n’en finit pas, d’après vous, comment faire pour éviter la disparition des espèces comme les tortues ? Et le trafic illicite ne s’arrête pas au niveau des tortues terrestres mais cela commence aussi à s’amplifier chez les tortues marines. Où va-t-on ?

DSCF0395Protégeons ensemble les Tortues de Madagascar !!!


10 idées marketing inspirées de Remenabila, le Ben Laden malgache

 

Qui ne connaît pas Sir Remenabila ? Pour rappel, c’est un dahalo, un voleur de bétail. Il a un titre de « Ben Laden malgache » et le porte bien car rien qu’en prononçant « Remenabila », même à voix basse, un zébu atteint de vache folle s’autoguérirait dans l’immédiat pour s’enfuir et se jeter dans les bras d’un boucher. Et nous allons épargner les détails sur la terreur que fait subir notre « cow-boy-terroriste » aux villageois qui n’ont rien fait pour mériter cela.

L’Etat malgache a lancé un avis de recherche. On a promis 20 millions d’ariary à toute personne qui fournirait des infos qui pourraient mener à son arrestation et 100 millions d’ariary pour toute personne l’ayant capturé mort ou vif. Je parie que nous ne sommes pas assez nombreux pour avoir le courage d’aller jouer au chasseur de tête car primo, nous n’avons pas assez de temps et deuxio ce n’est pas notre job !

Cependant sachez qu’on peut se faire un peu d’argent (beaucoup même) avec un peu de créativité. Venez découvrir en exclusivité sur ce blog, des idées pour booster votre commerce! 😀

 

1-Un jeu télévisé: “Who want to be Remanabillionaire ?”

Nous qui aimons faire les remakes des grands jeux télévisés à succès, « Who want to be Remanabillionaire » est un concept qui pourrait attirer l’audience. Un jeu de questions à choix multiples et le candidat gagne un nombre de zébus considérable au fur et à mesure qu’il avance dans le jeu.

 

2-Une téléréalité : DAHALO BROTHERS

On sélectionnera des candidats et candidates des grandes villes de Madagascar. On  laissera les candidats dans la brousse sans argent et sans nourriture. Objectif : le candidat qui aura volé le plus grand nombre de zébus pourra sortir avec la candidate de son choix et gagnera en plus un joli pactole de 100 millions d’ariary.

 

3-Un gigantesque parc qu’on pourrait appeler : REMENABILALAND

Ce sera une grande aire de jeux dédiée aux zébus et tous les divertissements qui vont avec.

 

4-Un cocktail dernier cri : Le redbullmg

Si vous avez peur d’être traîné en justice pour plagiat avec « redbullmg » vous pouvez toujours essayer « bœuvery ». Quant à la recette, je vous laisse le privilège de la créer mais n’oubliez pas de la proposer dans les commentaires pour en faire profiter à tout le monde !

 

5-Du sudoku à la Remenabila qu’on pourrait appeler DAHALOKU

Dans DAHALOKU, c’est comme au SUDOKU mais au lieu de remplir les cases par 1, 2, 3 4, 5, 6, 7, 8 ou 9, c’est plutôt R, E, M, N, A, B, I, L ou Z. Si vous trouvez que « DAHALOKU » est trop déplacé pour le nom d’un jeu pour grand public, vous pouvez remplacer par « REMENABILZ » (qui est plus approprié d’ailleurs)
dahaloku le jeu

6-Où est Remenabila?

Une copie pâle du célèbre jeu “Où est Charlie » mais cette fois-ci, on ne recherche pas un type aux lunettes et au pull rayé mais un vieil homme et son staff qui terrorisent les villageois
WHERE IS REMENABILA

7-Les fables de Remenabila

Des tas de contes et de BD pour enfants dont on fera de Remenabila un aventurier, un héros ou tout simplement un voleur de zébus. Appel aux écrivains !

8-Des t-shirts qui pourraient faire un tabac pour la rentrée

Les T-shirts tendance que tout le monde aimerait porter ! A vous de choisir !

ombygasy

9-Un film qui raconte la vie de Remenabila

Si vous avez assez d’argent ou encore avez trouvé le financement nécessaire, ce serait un intéressant projet. En tout cas, je casserai bien ma tirelire pour aller voir l’histoire du Sir Remenabila au cinéma. Et qui sait avec beaucoup d’efforts, ça pourrait gagner un Oscar !

REMENABILA'S MUST WANTED
10-Remenabila pour attirer plus de touristes

Si votre agence de voyage est victime de la crise et des annulations à destination de Madagascar, ceci pourrait vous intéresser ! J’imagine d’ici un vacancier dire à sa femme : « Chérie, c’est bien un séjour tranquille en Jamaïque mais ce serait encore meilleur 2 semaines à Madagascar !! Appelle l’agence ! »

Remenabolt

Bonus : Une application pour tablettes et smartphones qui aiderait les villageois à retracer leurs zébus volés. Je propose comme nom : Remenabolid ou Angry Bulls. Avis aux geeks et aux développeurs !

Et vous, avez-vous aussi d’autres idées pour se faire du fric dans le dos de Remenabila? 😉

 


Top 10 des Spécimens que tu peux rencontrer lors d’un voyage en Taxi-Brousse

 

« Heureusement qu’il y a les taxi-brousses qui relient toutes les familles d’un endroit à l’autre de Madagascar » disaient les Mahaleo dans une de leurs fameuses chansons qui parle des taxi-brousses! « Soa fa nisy fiara nitety an’i Madagasikara, ireo taxi-brousse mampifandray ny mpianakavy ».

Alors que les jeunes élèves qui vont passer le BAC cette année plongent dans leurs fiches et leurs cahiers, le reste du monde peut partir tranquillement en vacances ! Et quel autre moyen plus simple et plus économique pour faire de l’Antananarivo- Tuléar- Antananarivo ou Tuléar- Antananarivo-Antsiranana que le taxi-brousse !? Seulement, sachez que le taxi-brousse est un micro-écosystème où nous pouvons faire la connaissance, surtout en haute saison, de certains spécimens dont voici LE Top 10 et comment s’y prendre :

 

air taxi-brousse final
10- Le chauffeur: C’est le premier responsable et on le rencontre toujours. Il est passe-partout et fait tout pour satisfaire les gentils passagers. De responsable marketing à logisticien en passant par facteur, il est aussi DJ car c’est lui qui choisit les chansons à écouter. Généralement, il a un goût musical louche mais aucun passager à bord n’ose le dire. Comme l’objectif est d’arriver sain et sauf à bon port, il ne faut surtout pas laisser notre pilote s’endormir au volant. Et si la « chauffeur-playlist » peut l’aider à cela, c’est tout ce qui compte.

Comment procéder ? Si vous êtes plutôt exigeants musicalement parlant, amenez votre propre musique.

 

9- Le « député » : C’est lui qui dit au pilote quand on doit s’arrêter pour les « Olombelo-tsy-akoha » ou les pauses pipi. Il met l’ambiance dans la petite communauté réunie par le destin d’un voyage. Il fait des blagues et demande les opinions des gens. Il détourne aussi  notre attention des musiques bizarres avec lesquelles le chauffeur martyrise les tympans des passagers.

Comment procéder ? S’il décide d’organiser un débat sur les rencontres Rajoelina-Ravalomana à Maputo, à 1h du matin, essaie de compter les moutons ou les bœufs de Remenabila, le Ben Laden malgache.

 

8- Le Don Juan : C’est un « député » sophistiqué qui vient dans le taxi-brousse célibataire et arrive sain et sauf à bon port, comme tout le monde, mais en couple. Heureusement que comme dans les avions, il n’y a pas encore de toilettes dans les taxi-brousse, sinon le Don Juan n’y fera pas seulement que ses grosses commissions.

Comment procéder ? Les filles, attendez qu’il jette un œil vers vous avant de lui raconter votre vie et lui dire le nom de votre animal domestique ! De toute façon c’est un prédateur et vous êtes sa proie, il va finir par vous regarder.

 

7- La « bombe » : Elle semble être sortie d’un magazine ou d’une agence de mannequins. La présence de la « bombe » change le destin. Donc, le « député » (spécimen 9), par exemple, a envie de proposer qu’on engage des hôtesses dans les taxi-brousses en voyant les beaux yeux. Le chauffeur (spécimen 10), lui, a du mal  à se concentrer à son poste de pilotage en relookant à travers le rétroviseur on-ne sait-quelle-partie de ce corps de rêve. Tout le monde est content !

Comment procéder ? Les gars, on peut tenter sa chance mais il faut se démarquer et montrer qu’on est LE bon prédateur face à toute cette bande de rapaces ! Et le chauffeur est prié de piloter! DRAGUER OU CONDUIRE

 

6- Le VIP : On lui a bien précisé que le départ est prévu à 14h. Il sait, comme la majorité des voyageurs, que c’est faux. Mais tout le monde est venu à temps pour faire monter les bagages et le VIP, lui, à 5 minutes de l’embarquement n’est toujours pas là. Le chauffeur, qui est aussi logisticien rappelons-le, réagit très vite en lui passant un ou des coups de fil pour lui faire signe qu’on est sur le point de partir. Le VIP est, dans la plupart des cas, l’ennemi public n°1 durant tout le voyage.

Comment procéder ? Considérer que le VIP est en fait un super héros, il revient d’une mission où il a sauvé une vie.

 

5- Le David Guetta : Lors de son tout premier voyage en taxi-brousse, il a failli être interné en cellule psychiatrique suite à l’écoute de la « chauffeur-playlist ». Depuis ce jour, à chaque voyage, il ne se sépare plus de son Mp3 avec ses gros écouteurs, tels des oreilles d’éléphant, comme l’asthmatique qui n’oublie jamais son inhalateur.

Comment procéder ? Lui demander de faire passer son Mp3 au chauffeur pour en faire profiter à tout le monde, après lui avoir supplié de jeter ses affreux écouteurs.

 

4- La jeune mère : elle a un gosse mignon dans les bras. Généralement, elle est jalouse à la vue de la « bombe » (spécimen 7) et trimballe des sacs qui contiennent les affaires de son petit boutchou. Le seul hic est que si tu as le malheur de t’asseoir à côté d’elle, tu peux ne pas trouver une place pour mettre tes pieds. Et tu peux vraiment galérer si dans la précipitation, elle a oublié les couches du bébé à la maison à côté du Farilac.

Comment procéder ? C’est le moment rêvé pour toi de jouer au Papa ou à la Maman. Tu ne veux pas ? Echange ta place avec quelqu’un d’autre. Inch’Allah !

 

3- Le vazaha : C’est l’étranger de passage qui met les pieds au pays pour la première fois. On lui a prévenu que le voyage serait long et fatigant ! On lui a même montré une agence de voyage où il pouvait s’acheter un billet d’avion, mais non il insiste, il veut « découvrir » dit-il. Il est attentif à tout et sort son appareil photo à tout bout de champ. Il pose  beaucoup de questions et te demande, par exemple, si la chèvre qu’on vient de monter avec les valises est vaccinée ou non. Et toujours dans la soif de découverte, il se peut qu’il devienne ami avec « le député » (spécimen 9) et c’est parti pour les débats politiques jusqu’à 5h du matin alors que le reste du taxi-brousse essaie de trouver le sommeil.

Comment procéder ? Si faire découvrir le pays aux autres est une passion pour toi, fais-lui goûter les amuse-gueules (poulets et les bananes) vendues à certains arrêts. Mais si jouer au guide touristique n’est pas ton fort, tu peux toujours lui poser la fameuse question : « WHAT IS YOUR PROBLEM(S) ? ». Avec un peu de chance on te laissera en paix.

 

2- Le vomito : C’est le passager lambda qui maudit les ingénieurs routiers ayant installé ces montagnes russes sur la RNx (Route Nationale n°x). Il a beau essayé les recettes bidon de grand-mère pour ne pas vomir en voyage, à savoir : scotcher un cachet d’aspirine sur le nombril, mâcher du manioc cru et sec ou sniffer du zeste de citron… mais sans succès.

Comment procéder ? Le seul remède connu à l’échelle nationale pour faire effet, c’est le comprimé de Nautamine. Cependant ça a le même prix que le TRUVADA et ça te donne l’air d’un demi-conscient qui aurait bu un tonneau de Toaka gasy (de l’Ethan-2-ol).

 

Top 1 (Roulements de tambour…) – Le colis suspect : Ce n’est pas une surprise ! Le Top 1 des spécimens qu’on peut rencontrer lors d’un voyage en taxi-brousse n’est pas une personne mais un colis : le colis louche. Comme le chauffeur est aussi facteur, il accepte les commissions. Il en accepte tellement qu’on ne sait plus ce qu’il y a dedans. Généralement, c’est un petit panier bien cousu qui dégouline après quelques heures de route. Rien d’alarmant ! On ne commence à se poser de questions que quand les passagers sentent une odeur mi-pet mi-cadavre qui émane dudit colis.

Plainte générale des passagers. Cependant le chauffeur a juré sur la tête de ses enfants que comme les voyageurs, le colis arrivera lui aussi sans égratignures à destination. Règle d’or du transporteur: Ne jamais perdre un colis. Et il tentera par tous les moyens de convaincre les gens à bord que ce n’est pas si nauséabond que ça. Le chauffeur est aussi un sacré diplomate. Arrivé au terminus, personne ne  viendra jamais réclamer le colis louche mais tout le monde s’en fout.

Comment procéder ? Après plusieurs réclamations infructueuses, prendre l’initiative de jeter tout colis anonymo-suspect. Ni vu ni connu !

 

Bonus : L’accro à Facebook : On en a déjà parlé mais ce spécimen est assez récent dans l’histoire malgache des transports et des voyages. Il ou elle a bien chargé son téléphone et a même deux autres batteries de rechange. C’est aussi un « député » mais virtuellement. Il ou elle met comme statut sur son mur : « Antananarivo J-1 » ou « Bye Tuléar ».

 Comment procéder ? Lui emprunter son téléphone, histoire de lui faire revenir sur terre et lui faire apprécier l’ambiance et la bonne musique qui règne dans le Taxi-brousse !

 

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Alors vous êtes quel genre de spécimen ? Sur quel spécimen êtes-vous déjà tombé ? Et dans quel coin irez-vous en vacances cette année? Bonne route !!! 😉