Andriamihaja Guénolé

Le téléphone portable dans un village côtier

Ankilibe, communanté de pêcheurs n’est pas encore électrifié mais de plus en plus de villageois possèdent déjà leur téléphone mobile. Comment se débrouillent-ils ?

Le grand changement apporté par le téléphone portable

Malala, son enfant et ses voisins.

« Il était très difficile avant de se débrouiller si quelqu’un tombait malade. Maintenant, on appelle d’ici nos familles à Tuléar pour envoyer les médicaments ou de l’argent ! » Avoue Malala, son enfant dans les bras.

Et je demande comment ils font pour recharger leur téléphone cellulaire, le courant faisant défaut au village.

Le père de famille explique que certaines familles possèdent des groupes électrogènes. On peut recharger sa batterie gratis ou moyennant un frais raisonnable.

Et pour les crédits prépayés

« On a ici des de petites boutiques qui vendent les recharges mais avec une petite hausse : on achète par exemple 500 Ariary de crédit pour 600 Ariary. Mais ce n’est pas un problème vu les bénéfices qu’on fait avec les cellulaires, on peut joindre la famille à tout moment professionnellement  on a un contact permanent avec les collecteurs de nos produits et nos autres clients ».

Vous l’aviez sans doute deviné, mes interlocuteurs n’exhibaient pas des téléphones high-tech  mais, comment dire, des « foza », parce qu’ils ne trouvent pas d’autres utilités plus importantes et essentielles que l’envoi et la réception d’appels.

Je pense qu’ils ont raison!


ANKILIBE : une communauté de pêcheurs

Ankilibe est un village côtier à trente minutes de la ville. Je décide de prendre le bus et première impression : les passagers se connaissent tous, je me sens comme un intrus ! Les femmes viennent de faire leurs courses en ville et  vont rentrer. Elles se mettent à parler des derniers potins du village quand une de leurs amies arrive avec des cuvettes, ayant servie à transporter les poissons ce matin ; mais contrairement  à l’aller, sont maintenant  vides. Elle a une mine qui porte à croire que la vente  a beaucoup rapporté.

Le chauffeur démarre le bus et on va s’arrêter, à la demande des passagers,  encore un bon nombre de fois pour acheter quelques « oublis ». Du détergent pour la lessive, de la glace, sûrement pour conserver les poissons que les pêcheurs vont ramener l’après-midi. Il n’est pas loin de midi quand nous arrivons à Ankilibe.

A midi, on ne fait pas la sieste à Ankilibe ! C’est à cette heure que certains hommes rentrent de la pêche d’oursins, d’holothuries, d’Anadara et bien sûr de poissons.

Vous auriez peut-être la sensation d’être à Ankilibe en voyant ces photos!!!


Un mercredi après-midi avec… mon mobile

Les nouvelles trouvailles de la technologie changent peu à peu nos habitudes. La preuve.

Michel est au lycée, et comme presque dans tous les établissements de la ville de Tuléar, les étudiants n’ont pas cours l’après-midi du mercredi.
Comme pour beaucoup de jeunes branchés, il n’ira plus à la bibliothèque, pratiquer un sport ou se promener avec des amis. Il va passer son après-midi à passer son temps à « entraîner ses pouces ».

Avec 25 000 Ariary soit près de 14 euros, on peut s’offrir un portable avec WAP et GPRS. Mais pour que son mobile ne soit pas traité de « foza »(écrevisse  en français ou procambarus),[ Vous vous demandez c’est quoi et pourquoi? Et bien enrichissez votre vocabulaire : foza orana ou foza (on lit fouza ourana), argot désignant surtout un mobile ou tout accessoire que tout le monde peut s’offrir, soit des virus informatiques] il faut débourser plus de 60 000 Ariary (environ 33 euros).

« J’aurais honte si je me trimballe avec un foza » ironise Michel. Il sort alors son mobile « dernier cri ». En y jetant un coup d’œil, on peut y trouver des photos prises en classe ou  durant des sorties. En défilant le  menu, on a sa playlist, rien que des nouveaux tubes. Dans ces fichiers reçus, il a musique, photos et images animées qu’il s’est procuré auprès de  ses copains via bluetooth.

" Peux-tu vivre sans ton téléphone portable"
Mes amis trouvent que c'est dur de se débrouiller sans son mobile...

« Le dernier truc à la mode sur le mobile, c’est facebook ». En effet, cela fait à plus d’un semestre que l’opérateur mobile internet Orange, suivi de Telma, propose le réseau social en vogue pour presque rien. 500 Ariary seulement par mois pour un abonné d’Orange. Chez Telma, on peut mettre à jour son statut, écrire sur le mur des amis et d’autres options via des textos. Des forfaits sms sont accessibles avec toujours 500 Ariary de crédit!

-Michel, peux-tu vivre sans ton téléphone portable?

-Euh… pas de commentaire!

La technologie, à l’exemple  du téléphone portable améliore notre façon de  communiquer. Mais je trouve que c’est plus en fréquence qu’en qualité car nos communications ne sont plus réelles mais virtuelles.


Après l’effort, le réconfort

Après une semaine de dur labeur, les étudiants ont été récompensés. Une journée récréative a été planifiée afin

La journée du vendredi 30 oct. 10, ils ont pu passer une journée de détente à la piscine naturelle de Sarodrano. Au programme détente, détente et détente.

La grotte de Binakely  abrite une piscine naturelle incontournable lors d’une visite en bonne  et due forme de la ville de Tuléar.

Les poissons qui nagent tranquillement dans l’eau douce et claire ne tardent pas à être dérangés par des étudiants indiscrets. Indiscrets avec leur bavardage et l’impact de leur plongeon, digne d’un départ de grand nageur.

Mais le talent de nos jeunes étudiants n’a pas longtemps résisté à la faim. Une raison de plus pour un pique-nique en plein air à part le fait que certains ne voulaient plus jouer aux spectateurs.

On laisse la place aux poissons mais juste le temps de digérer !!


La mangrove

La mangrove est une  forêt amphibie qui caractérise les côtes intertropicales. Les arbres sont appelés « palétuviers » et poussent dans un sédiment fin, vaseux ou sablo-vaseux.

En Afrique, on distingue les palétuviers rouges ou Rhizophora et les palétuviers blancs ou Avicennia.

A Madagascar, les espèces de palétuviers les plus répandues sont:


Une action de plus pour la préservation du Littoral

La création de la nouvelle aire de mangroves a été une grande réussite. La semaine du 25 au 29 octobre, la 12 et 13ème promotion en Licence de la mer et du littoral de l’ IH.SM se sont donné l’objectif de créer une nouvelle aire de mangroves.

En tout, on a planté des boutures de jeunes  et nous avons aussi transplanté des palétuviers déjà existant. Les matériels utilisés ont été assez simples, comme des cordes, des bêches, des boîtes usagées de peintures pour la transplantation.

Il faut dire qu’une nouvelle technique de transplantation de plants palétuviers vient d’être inventée. Et cela d’après l’idée originale du Directeur même de l’Institut, le Docteur RAMAMPIHERIKA Daniel.

Des plaquettes indiquant le nom scientifique des palétuviers ont été posées afin de renseigner les visiteurs qui se faufileront dans cette « forêt » plus tard.

Dans tous les travaux, les responsables de l’Institut ont accompagné de près les étudiants.

Il ne reste plus donc qu’à surveiller de près l’évolution de nos jeunes pousses qui ne manqueront surtout pas d’eau car ils seront bercés par le va-et-vient de la mer.


LANCEMENT OFFICIEL DE LA CAMPAGNE DE DISSEMINATION DU FILM EDUCATIF « DZAOMALAZA ET LE SAPHIR BLEU »

Après sa sortie officielle au Centre Culturel Albert Camus (CCAC) à Antananarivo, la première de la tournée nationale du film s’est tenue à la salle

Basia de , la ville où il a été tourné, l’après-midi du samedi 02 octobre 2010.

Pour cette première, l’Unicef a déployé les grands moyens. En effet, un spectacle avec des artistes locaux et un groupe de renom : TINONDIA, a précédé la projection en instantanée en deux endroits (en salle et en plein air). Le représentant de l’Unicef à Madagascar a rehaussé l’évènement de sa présence et a fait un discours énonçant l’importance du film face aux problèmes  des jeunes malagasy.

Dzaomalaza est un conte populaire du Nord de Madagascar sur lequel s’est basé Mamihasina RAMINOSOA et Andriamanisa RADONIAINA pour donner une histoire touchant l’univers de la jeunesse malgache. Une jeunesse qui cherche à se démarquer des autres, à bannir les obstacles et à réaliser ses rêves. Bref, une jeunesse assoiffée de réussite.

Sur le plan technique, la réalisation a nécessité 4 mois selon Mr Harifetra, un responsable à la DDC (Digital Development Communications), la maison qui a produit le film, et a mobilisé une équipa de 65 personnes.

Dzaomalaza, de son vrai nom Michel GEROMANY, originaire de Nosy-Be, a confié qu’il était membres d’une association de jeunes et y a passé un casting qui lui a permis de tenir le premier rôle. Ainasoa Synthia, Revola dan l’histoire, quant à elle, a été sélectionnée au niveau de l’Alliance Française de Toliara.

Après « la ville du soleil », la tournée continuera à Ampanihy, Ambovombe, Fort-Dauphin et Ihosy pour rejoindre les autres régions de la Grande ile. L’Unicef vise 2 000 000 de jeunes dans cette grande aventure.

Personnellement, c’est un film très attachant à ne pas rater surtout pour les jeunes, qui pourront s’y reconnaître. Il montre aussi la grande évolution du cinéma malagasy qui, jusqu’ici, essaie de se faire un nom malgré le boycott de certains téléspectateurs. Vivement le troisième volet !!

Quoiqu’il en soit, une grande question est désormais d’actualité : QU’EST-CE QU’UNE VIE REUSSIE ? Le débat est ouvert…


Création d’une nouvelle aire protégée de mangroves

Les étudiants en L1 et L2 (Licence 1ère et 2è année) au niveau de l’Institut Halieutique et des Sciences Marines (IH.SM) de l’Université de Toliara vont, à partir de la semaine prochaine, se lancer dans la création d’une aire de mangroves.

Au programme:

  • inventaire des lieux
  • achat et plantation de jeunes palétuviers
  • construction de plaques

Les « travaux » débuteront la semaine qui vient.

Cette initiative est financée par la Fondation Tany Meva, une  institution financière œuvrant dans le domaine de l´environnement  .

La mangrove est un écosystème très important pour les animaux marins. Mais ce milieu est entrain de se dégrader petit à petit à cause des actions anthropiques.

Donc à partir de lundi, je vous donne rendez-vous pour voir de près la réalisation de cette initiative!!!