S COMME SEL
Comme Tuléar est à proximité d’étendue marine en plus d’être ensoleillée, la production de sel marin est une activité qui peut bien s’y pratiquer. Juste derrière la ville, à « Antsirasira » (littéralement « là où il y a le sel », à noter que sira=sel), plusieurs propriétaires se partagent une saline et embauchent chacun leurs employés.
DANS LES MARAIS SALANTS …
C’est plus aisé en Eté, mais en Hiver, c’est un peu la galère car le processus demande du temps. L’eau salée va rester en bassin de condensation durant une semaine. La couleur rouge obtenue, il faut attendre jusqu’à un mois pour espérer obtenir du sel.
Le sel, à part son usage culinaire est aussi utilisé dans la production de nourriture pour animaux (la « provenderie » comme on dit ici) et dans l’aquaculture notamment pour l’élevage des holothuries.
…CHACUN MET SON GRAIN DE SEL
« Si un bassin de 20mX20m produit au minimum 4 tonnes de sel, on peut en tirer à peine 2 tonnes en hiver. Et de plus, un bassin est utilisable deux fois en un mois en Eté or en Hiver une seule fois ! » Explique Mr REGIS, un des nombreux propriétaires de la saline. Cela est sûrement l’origine des différences de prix : 3 000 Ariary soit un peu plus d’un euro le sac de 60 kg, en Eté contre 4 ooo Ariary en Hiver. Notre propriétaire est fier de dire qu’il paie bien ses employés et ces derniers ne démentent pas.
Pourtant, Gervais un professionnel du métier, employé par un autre propriétaire se plaint : « Ce n’est pas un travail de tout repos, mais on dirait que certains propriétaires ne s’en rendent pas compte ! Ils empochent presque tout le bénéfice en nous laissant presque rien ». Il se justifie : « Sur les 3 000 Ariary par sac vendu, on ne nous donne que 200 Ariary ! Je comprends qu’ils ont des frais à payer mais quand même !! ». Mais ayant l’air d’avoir regretté ce qu’il vient de dire, il finit par : « Mais c’est toujours mieux que rien ! Je préfère de loin un boulot mal payé que vivre le chômage et l’oisiveté ! »
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