POUSSE-POUSSE

30 novembre 2010

POUSSE-POUSSE

Je suis en retard pour un spectacle mais je ne peux pas me permettre d’aller en taxi. Heureusement qu’il y a les pousse-pousse. J’en vois un et appelle le  tireur et comme d’habitude, on accepte jamais le prix qu’il avance, on marchande. Finalement, on est d’accord, et j’en profite pour   lui poser quelques questions en rapport avec son métier.

Zaitiany et le pousse-pousse qu’il loue

Zaitiany est tireur de pousse-pousse, il a une ambition c’est de posséder son pousse-pousse à lui. En effet, comme tant d’autres tireurs de «la ville du Soleil », il le loue. Le  propriétaire lui exige 1500 Ariary par jour. « Il arrive des jours où je ne peux même pas trouver ces 1 500 Ariary, mais quand j’ai beaucoup de clients je peux toucher jusqu’à 8 000 Ariary hormis cette somme » explique-t-il. Il est conscient que pour réaliser son rêve, il devrait faire beaucoup de sacrifices. C’est le cas car il avoue qu’en plus de tireur le jour, il est garde de nuit dans une villa.

« Je suis encore loin du compte ! Pour se payer l’engin il me faut 400 000 Ariary et j’économise peu car j’ai ma famille à nourrir ! Mais je garde espoir, je finirai bien par l’avoir ce pousse-pousse même si je sais que ce n’est  pas demain la veille »

La vue sur une station de pousse-pousse

Les pousse-pousse de Tuléar sont assez spacieux par rapport à ceux d’Antsirabe ou de Tamatave et  interpellent les passants par ces courts messages, slogans  ou  publicités affichés à l’arrière. Ce sont des moyens de déplacement faisant  partie du paysage tuléarois et sont appréciés des touristes voulant admirer l’ambiance dans les  rues.

Il existe cependant des gens qui pensent que prendre ce moyen de déplacement est   une sorte d’esclavagisme. Alors imaginez bien l’inconfort qu’on essaie de cacher quand on monte sur un pousse-pousse. J’ai demandé l’avis de Zaitiany et il m’a répondu clairement : « on me paye, je gagne ma vie comme ça ! C’est comme tout autre métier et je ne sais pas ce que vient faire l’esclavagisme dans tout cela ».

Et il me vient en tête qu’à l’arrière d’un pousse-pousse, j’ai pu lire un jour, « TAXI ECOLOGIQUE », serait-ce un message pour sensibiliser les gens sur le réchauffement climatique ou un argument de vente ?

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Commentaires

Jonzun
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Beaucoup trop de nouveaux pousse-pousse à tamatave, la circulation en voiture est très difficile !

Andriamihaja Guénolé
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Oui c'est un peu le cas à Tuléar et il y a plus d'"embouteillage de pousse-pousse" que d'embouteillage de voitures! Mais ne trouves-tu pas que cela donne de l'authenticité à nos rues malgaches? Des pays où le pousse-pousse est un moyen de déplacement je n'en connais pas! Des cyclopusses peut-être! Mais des pousse-pousse comme ceux malgaches, ne se trouvent nulle part ailleurs! C'est ENDEMIQUE :)

Francoperen
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Quelle information! Je ne l'aurais jamais imaginée.

Andriamihaja Guénolé
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Les pousse-pousse sont des moyens de transport assez typiques! tu as ce genre de transport dans ton pays?